Henning Mankell: "L'Homme qui souriait"
Bon, ben ce n'est un secret pour personne, actuellement, je suis dans ma phase "Suède". Et la littérature n'y échappe pas.
Cela faisait déjà un moment que j'avais envie de découvrir l'auteur Henning Mankell, dont les enquêtes du commissaire Wallander figurent désormais parmi les classiques du polar à la sauce scandinave. C'est ainsi que, lorsque j'ai découvert que l'Homme possédait plusieurs romans du monsieur (pas tous en français, mais l'Homme est un extraterrestre, ne l'oublions pas), je me suis appropriée cet "Homme qui souriait" avec curiosité et impatience d'en découvrir plus.
Le roman, comme bon nombres d'ouvrages de Mankell, met donc en scène Kurt Wallander, commissaire de police dans la petite ville suédoise d'Ystad, que l'on trouve poursuivi par ses démons alors qu'un vieil avocat et son fils sont tous deux assassinés dans d'étranges conditions. Si la mort du premier a été soigneusement dissimulée en accident, celle du second a été d'une brutalité sans conteste. Or, il se trouve que le fils était une connaissance de Wallander et que, peu de temps auparavant, il lui avait demandé son aide. Voilà de quoi motiver le brillant commissaire à résoudre cette enquête touffue derrière laquelle se profile un homme étrange et inquiétant. L'homme qui souriait.
En ce qui me concerne, j'ai aimé ce livre. Sans l'adorer. Mais je l'ai vraiment aimé. Les brumes de Scanie, le froid du début de l'hiver suédois, l'ombre aux briques rouges du château de Farnholm, inquiétant, la psychologie des personnages, les réunions de ce groupe de policiers rudes mais attachants, les démons du héros qui se demande sans cesse pourquoi il reste dans la police.Tout cela crée une atmosphère très particulière où l'on a sans cesse l'impression que la rupture est proche. Même si l'intrigue stagne un peu, cette langueur est comme le gel qui engourdit tout dans les alentours d'Ystad.
Un bon roman. A conseiller. Et puis, c'est de saison, non?